Texte : Martin Girard & François Vey
Musique : Martin Girard & Benjamin Chabert
Mais quelle est cette voix si douce ?
Dans son jardin, les fesses à l'air, il se promène, enfant élu
Et son père lisait tranquillement le monde,
Derrière son bureau de monarque, il se prélasse
Dans les royaumes solitaires, il se démène, enfant déçu
Et son père lisait tranquillement le monde,
La petite graine de la haine a bien fleuri d'année en année
Quand Satan est là, c'est qu'on ne le voit pas
Derrière les barreaux de son parc, sur la terrasse,
Il n'a alors que deux ans et deux canines
Maman n'est pas là, dans le salon, papa bouquine,
Au dernier étage du Paradise Palace.
Qui nous attire et nous pousse,
Nous pousse à voir ce qui se passe,
Ce qui se passe en bas du Paradise Palace
Parmi les fleurs immenses et les parfums délicieux
Mais il grandit dans l'absence d'une compagne de jeu
Qui lui dirait "je t'aime", Ange déçu
Dans la fumée de son cigare, il semblait satisfait
Mais ne portait pas une attention profonde
À ce satané bambin qui courait à son destin
Son destin !
Dans sa mauvaise foi il a mauvaise mine
Maman n'est pas là, dans le salon Papa bouquine,
Au dernier étage du Paradise Palace.
En lui résonne l'appel d'une sirène malicieuse
Qui l'embrasse et l'entraîne vers des ombres merveilleuses
Il s'est damné, Ange déchu
Dans la fumée de son cigare, il semblait satisfait
Mais ne portait pas une attention profonde
À ce satané bambin qui courait à son destin
Son destin !
Et ses canines ont poussées
Car ici n'était pas sa place, à travers le coussin de nuages blancs
Il a sauté du Paradise Palace
Il est présent dans nos coeurs pour nous refiler tout son malheur
Il est là, il est là, Satan, le mal qui tue le bien
Il tue aussi des gens et c'est là qu'il rigole bien !