LE CHERCHEUR D'OR

Texte et musique : Martin Girard


Prisonnier volontaire
À l'appel
Isolé dans le grand univers
De me petite cage dorée
De mensonge et de vanité…

Mais non, tu as tort
Petit chercheur d'or
Dors,
Tu ignores,
Tu ignores encore !

Oh mon amour,
J'ai retrouvé ton corps
Au petit jour,
Criblé d'impacts de calibre vérité,
Deux dans la tête,
Trois dans le cœur.
Oh mon premier amour,
Ma première erreur !
Oh mon dernier amour…

Mais non, tu as tort
Petit chercheur d'or
Dors,
Tu ignores,
Tu ignores encore !

Tu aurais dû voir venir
Combien riche est mon empire
De solitude ressuscitée quand tu m'apparais,
Tantôt désert,
Tantôt désir.
Si l'on en croit les poètes,
J'ai aimé de mon mieux.
Si l'on en croit les poètes…

Et puis quoi encore,
Petit chercheur d'or ?
Dors,
Tu ignores,
Tu ignores encore !

Et tourne, tourne,
À chaque seconde
Cette boule cancéreuse féconde
De vies et de morts,
Goutte à goutte, goutte à goutte,
Dans l'océan…
L'océan… goutte à goutte…

Désormais, tu t'en es retournée
Derrière les possibles sourires ambigus.
Mais tes flèches
M'atteignent encore
Au hasard d'une caresse…
Au hasard d'une caresse…

À mon tour, je rejoindrai
Les encres sympathiques
S'écoulant à travers les feuilles et les plumes,
À la recherche
D'une flamme…
À la recherche d'une flamme révélatrice
À la recherche d'une autre oasis