EN PASSANT PAR L'ESPAGNE

Texte et musique : Martin Girard


En passant par l'Espagne, j'ai croisé un taureau
Qui prenait avec un ’ne l'apéro
Non loin de là, sous un platane, dormait sur le dos
Près d'une belle fille en larmes la dépouille d'un maraud
Le taureau dit à l'âne : « Tu vois ce salaud
Qui gît le nez dans ses tatanes, c'était mon torero.
Dieu ait pitié de son ’me et de ses boyaux
Et quant à vous, madame, épargnez-moi vos sanglots ! »

J'étais simplement passé par là, incognito
J'cherche pas la merde aux taureaux, un taureau c'est gros
J'ai peut-être parlé un peu fort et signé mon arrêt de mort
« C'est toi qui m'as traité de gros ?! me dit le taureau
Tu m'as l'air aussi con que l'autre torero
Et puis de toute façon j'encaisse pas le rouge de ton tricot ! »

Fallait qu'j'me casse les amigos, ça devenait chaud
Alors dans la foulée j'ai emmené la femme du torero !

Le couillomètre à zéro
Poursuivi par le taureau...
Quand soudain surgit l'â;ne
Qui d'un grand coup dans le cràne
Buta le taureau !
Ce dernier était parti sans payer sa conso
Et ça même chez les animaux, ça peut coûter gros
Le fin mot de cette histoire c'est que j'ai quitté l'Espagne
À dos d'âne, avec une compagne et la paix dans l'âme !

   Martin Girard en 2001.